gedenkprojekt palzem nennig 1495

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Gedenktafel Palzem Nennig

 

 

Germaine Causier et George Claudon


Germaine Causier est née en 1902 à Dinan, Cote du Nord, et a vécu en dernier lieu à Audun-le-Roman.
Sous le pseudonyme « Eliane », Germaine Causier était active dans la résistance.
Georges Claudon était un officier de réserve français. Il est né en 1883 à Pont-à-Mousson.
Son dernier domicile était également Audun-le-Roman.
Germaine Causier et Georges Claudon ont été arrêtés, probablement suite à une dénonciation, par une unité de la Wehrmacht dans la nuit du 5 ou 6 septembre 1944 et remis à la Gestapo. Ils ont été fusillés le 9 septembre dans le cimetière de Nennig.
Les corps de Germaine Causier et de Georges Claudon ont été rapatriés et inhumés le 11 janvier 1946 à Audun-le-Roman.
Les noms de Germaine Causier et de Georges Claudon sont gravés sur le Monument aux morts de la ville d'Audun-le-Roman et une rue honore la mémoire de Germaine Causier.

 

www.polejeanmoulin.com/page-28/page-107

 

 

 

Michael Bockler, Nicolas Weiwers et Emile Deiskes

Les citoyens luxembourgeois Michael Bockler, ouvrier auxiliaire, et Nicolas Weiwers, tôlier, ont été arrêtés le 2 ou 3 septembre à Dudelange.
À ce moment-là, la population de la ville attendait déjà l'arrivée des troupes américaines lorsqu'une unité de SS est apparue et a tiré sur la foule. Six personnes, dont un enfant, ont perdu la vie. Quatre autres personnes, dont Bockler et Weiwers, furent déportées.
Leur mort a été décidée par le chef de la Gestapo, Walter Runge.
Michael Bockler et Nicolas Weiwers ont été fusillés en septembre 1944 dans le cimetière de Nennig.
L'ouvrier d'usine luxembourgeois Emile Deiskes est né en 1919 à Kayl. Il a été arrêté début septembre 1944 alors qu'il voulait cacher des vélos avec un ami pour les soustraire aux Allemands.
Selon le témoignage de son compagnon, Deiskes a été si maltraité lors de son arrestation qu'il a perdu connaissance.
Emile Deiskes a été abattu le 9 septembre à 19 heures dans le cimetière de Nennig1. Sa famille n'a appris sa mort que plusieurs mois plus tard.

 

1) LASaar_StAnw_2665

 

 

Pierre Ponath et Günther Schumacher

Pierre (Putty) Ponath était électricien à l'ARBED à Esch-sur-Alzette au Luxembourg. Ponath était membre de l'organisation de résistance Lëtzebuerger Fräiheetskämpfer. Le 23 août 1944, il fut arrêté et conduit à l'ancienne prison de la gendarmerie, rue du Nord à Esch, où il fut interrogé et battu. Craignant de ne pas pouvoir résister à la pression de nouveaux interrogatoires, Ponath s'est pendu dans sa cellule le 26 août.
Son corps fut transporté par la Gestapo à Nennig, où il fut enterré anonymement dans le cimetière. Après la guerre, sa dépouille fut exhumée et enterrée solennellement à Esch.
Pierre Ponath a reçu à titre posthume les titres honorifiques de « mort pour la patrie » et de « résistant ». En juin 2015, une place a été baptisée à son nom à Esch1.
Günther Schumacher était membre de l'organisation de résistance PI-MEN de Differdange, pour laquelle il était surtout actif en tant que messager. Il a été arrêté par la Gestapo le 3 août 1944 et abattu de sang-froid lors d'une tentative d'évasion.
Le corps de Günther Schumacher a également été transporté par la Gestapo à Nennig et enterré anonymement. Sa dépouille n'a pas été retrouvée à ce jour.

 

Pour plus d'informations, consultez le catalogue de l'exposition « La terreur de la Gestapo au Luxembourg » à partir de la page 105.

 

1) www.lequotidien.lu/luxembourg/esch-sur-alzette-place-au-heros-inconnu 

 

Marcel Voyat, Henri Uguccioni et Edmond Helck

Le 4 septembre 1944, des résistants français du groupe F.F.I. « Cosson » ont attaqué des soldats allemands au carrefour de la route nationale n° 381 et de la route de Murville à Landres.
Il y eut un échange de coups de feu au cours duquel les cousins Paul et Yves Kauffman, tous deux âgés de 17 ans, et Alexandre Caponi, 36 ans, furent tués.1
Marcel Voyat, Henri Uguccioni et Edmond Helck furent arrêtés et interrogés à la Villa Pauly à Luxembourg (ville)2. Probablement le 8 septembre 1944, ils ont été emmenés à Palzem où ils ont été fusillés 3. Edmond Helck était âgé de 16 ans.
Après la guerre, les corps de Marcel Voyat, Henri Uguccioni et Edmond Helck ont été transférés à Piennes où ils ont été enterrés avec une grande participation de la population.
Leurs tombes se trouvent au Mémorial de la Résistance dans le cimetière de Piennes.

 

Photos historiques de l'enterrement

 

Marcel Voyat, Henri Uguccioni et Edmond Helck sont inhumés au Mémorial de la Résistance, au cimetière de Piennes.

 

1) LASaar_StAnw_2659, S.63, F.F.I. „Forces françaises de l’intérieur
2) LASaar_StAnw_2664, S.10
3) LASaar_StAnw_2665, S.232

 

Traitement juridique après la guerre

En 1949, le Tribunal de Première Instance de Rastatt pour le jugement des crimes de guerre condamna à mort par contumace Friedrich Schmidt, fonctionnaire de la Gestapo impliqué dans l'affaire, en justifiant sa décision par le fait que sa seule présence lors des fusillades, sans procès et sans jugement, aurait constitué un crime de lèse-majesté, mais que les témoignages laissaient supposer une participation active aux meurtres. 9

Le jugement de Friedrich Schmidt n'a jamais été exécuté. Une enquête ouverte contre lui à la fin des années 50 a été abandonnée faute de preuves, car même si nombre de ses anciens collègues de la Gestapo ont été interrogés, il a été couvert par tous. En outre, ses collègues le décrivaient comme une « personnalité au caractère irréprochable », à qui on ne pouvait « pas faire confiance pour une telle chose ».